AVRIL l590. 3u

dans la ville de Corbeil, qui de son bon gré se rendist à lui, et recongneust Sa Majesté : laquelle leur promit et protesta, suivant la requeste que les gens d'Eglise et habitans dudit lieu lui en firent, non seulement les maintenir en leur religion catholique, mais aussi l'avancer et faire fleurir autant ou plus que pas un des rois ses predecesseurs.

Le samedi 7 avril 1590- la ville dc Melun fut rendue au Roy par composition. Les soldats ne sortirent de l'isle quc le mecredi en suivant, .d'autant qu'Us n'avoient promis rendre la place si non au cas qu'ils ne fussent point secourus dans trois jours.

La prise de cette ville, avec celle de Corbeil, Montereau, Lagni, et autres passages des rivieres saisît en mesme temps,qui etoient les clefs des vivres de Paris, avancèrent fort le dessein du Roy, qui estoit de faire faire une dictte à ceux de Paris, qui peust tempérer l'ardeur de leurs resolutions et frenaisies.

Supplément tiré de rédition de 1736.

Au commencement du mois d'avril, Ie légat, qui avoit appris que le Roy approchoit de Paris, et que cette ville n'étoit pas en état de se défendre, se détermina de parler de paix. Il se rendit pour cette fin à INoisi, avec le cardinal'de Gondy, "Villeroy ct les prélats italiens qui étoient à sa suite. Mais il revint sans avoir rien fait.

Le vendredy treizième du mois d'avril, l'arrêt du parlement de Rouen contre les gentilshommes qui sui-vroient le parti du roi de Navarre fut ici publié. Il est du dixiéme du même mois, et porte commandement à tous les gentilshommes et autres qui ont suivi le

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	AVRIL l590. 3u dans la ville de Corbeil, qui de son bon gré se rendist à lui, et recongneust Sa Majesté : laquelle leur promit et protesta, suivant la requeste que les gens d'Eglise et habitans dudit lieu lui en firent, non seulement les maintenir en leur religion catholique, mais aussi l'avancer et faire fleurir autant ou plus que pas un des rois ses predecesseurs. Le samedi 7 avril 1590- la ville dc Melun fut rendue au Roy par composition. Les soldats ne sortirent de l'isle quc le mecredi en suivant, .d'autant qu'Us n'avoient promis rendre la place si non au cas qu'ils ne fussent point secourus dans trois jours. La prise de cette ville, avec celle de Corbeil, Montereau, Lagni, et autres passages des rivieres saisît en mesme temps,qui etoient les clefs des vivres de Paris, avancèrent fort le dessein du Roy, qui estoit de faire faire une dictte à ceux de Paris, qui peust tempérer l'ardeur de leurs resolutions et frenaisies. *Supplément tiré de rédition de* 1736. Au commencement du mois d'avril, Ie légat, qui avoit appris que le Roy approchoit de Paris, et que cette ville n'étoit pas en état de se défendre, se détermina de parler de paix. Il se rendit pour cette fin à INoisi, avec le cardinal'de Gondy, "Villeroy ct les prélats italiens qui étoient à sa suite. Mais il revint sans avoir rien fait. Le vendredy treizième du mois d'avril, l'arrêt du parlement de Rouen contre les gentilshommes qui sui-vroient le parti du roi de Navarre fut ici publié. Il est du dixiéme du même mois, et porte commandement à tous les gentilshommes et autres qui ont suivi le

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